
Du sommet du phare, une immersion dans la richesse écologique de l’Espiguette
Situé au Grau du Roi, en plein cœur de la Camargue gardoise, le phare de l’Espiguette domine un paysage naturel exceptionnel. Du haut de ses 27 mètres, après avoir gravi 111 marches, les visiteurs profitent d’une vue panoramique à 360° sur un décor unique mêlant dunes, lagunes et marais.
Ces zones humides qui entourent le phare sont de véritables réservoirs de biodiversité. Entre mares intra-dunaires et lagunes connectées par un maillage hydraulique, elles jouent un rôle essentiel : purification de l’eau, prévention des crues, et habitat pour une faune et une flore précieuses.

Explorez un joyau du Grand Site de France
Classée site naturel depuis 1994, la pointe de l’Espiguette est intégrée depuis 2014 au Grand Site de France Camargue Gardoise. Cette reconnaissance souligne l’importance de préserver ses écosystèmes sensibles, tout en favorisant une découverte respectueuse de ses paysages singuliers.
La visite du phare permet de conjuguer patrimoine et nature. On y admire une architecture emblématique tout en s’immergeant dans un environnement préservé, reflet de l’équilibre entre activité humaine et milieu naturel. Des visites guidées enrichissent l’expérience en dévoilant l’histoire du phare et les spécificités de son cadre exceptionnel.

Qu’est-ce qu’une zone humide ?
Les zones humides sont des milieux situés entre terre et eau, où l’eau — douce, salée ou saumâtre — est présente de manière permanente ou temporaire. Ces espaces accueillent une végétation spécifique, adaptée aux sols gorgés d’eau ou régulièrement submergés.
Parmi les nombreux exemples, on retrouve : marais, lagunes, étangs, lacs, prairies humides, tourbières, vasières, marais salants, mais aussi, dans les zones tropicales, les récifs coralliens, lagons et mangroves.

Depuis le sommet du phare de l’Espiguette : un panorama captivant sur les zones humides
Au Grau du Roi, nous sommes au cœur de la zone laguno-marine de la Camargue gardoise, un écosystème singulier influencé par la présence plus ou moins marquée du sel. Depuis les 27 mètres de hauteur du phare de l’Espiguette, on peut observer les lagunes : des étendues d’eau reliées à la mer, où les poissons viennent se nourrir ou se reproduire. Ces milieux figurent parmi les plus riches en biodiversité.
En bordure, s’étendent les « sansouïres », paysages typiques peuplés de salicornes — des plantes halophiles qui prospèrent dans les sols salés. Plus loin, entre lagunes et mer, se déploie le massif dunaire, véritable rempart naturel qui joue un rôle essentiel dans la protection du littoral.

La plage de l’Espiguette est l’unique site en Méditerranée française où l’on peut observer toutes les strates de dunes.
Cela confère à cette plage un caractère exceptionnellement naturel. Les dunes y évoluent en plusieurs types distincts :
- Les dunes mobiles, qui se déplacent au gré du vent.
- Les dunes blanches, colonisées par l’oyat, première plante à s’y implanter.
- Les dunes grises, qui sont végétalisées car elles sont plus hautes et sous ses dunes se trouvent de l’eau douce qui permet d’avoir une végétalisation importante (immortelle, cakilier maritime, lys des sables, euphorbes).
- Les dunes boisées, peuplées de pins pignons et de genévriers de Phénicie,
- Au coeur de ces dunes, se forment parfois des mares intradunaires, des milieux précieux pour des espèces rares comme le pélobate cultripède, une espèce de crapaud que l’on peut entendre chanter dès le début du printemps.
Du sommet du phare, on peut observer cette mosaïque d’écosystèmes exceptionnels :
- Les sansouïres, riches en salicornes.
- Les lagunes, véritables refuges pour la faune aquatique
- Les mares intradunaires, havres de biodiversité
- Les dunes mobiles, en perpétuel mouvement
- Les dunes blanches, premières étapes de la colonisation végétale
- Les dunes grises, stabilisées et florifères
- Les dunes boisées, offrant un habitat forestier singulier
Avec vos jumelles pour l’observation des zones humides, vous pourrez également apercevoir les camelles de sel, témoins du lien historique entre l’homme et ces zones humides. Bonne observation !
