Lumière sur l’histoire du phare de l’Espiguette

Niché dans les dunes de Camargue Gardoise, le phare de l’Espiguette est reconnaissable à sa tour carrée coiffée de noir. Depuis plus de 150 ans, son feu guide les marins le long du littoral gardois, dans un paysage protégé où se côtoient dunes, lagunes et plage.

D’un projet ambitieux à la mise en service

En 1860, la Commission des phares décide de remplacer l’ancien phare du Grau du Roi par un phare plus visible à la pointe de l’Espiguette.

L’ingénieur Charles Lenthéric imagine un édifice inspiré de celui de la Pointe de Grave, et l’entrepreneur Charles Dupuy remporte l’adjudication. En savoir plus.

Les vents violents, l’ensablement et les difficultés d’approvisionnement repoussent sans cesse l’achèvement du chantier. Le bâtiment reçoit finalement sa lanterne à l’automne 1868 et s’allume le 1ᵉʳ janvier 1869.

Un feu tournant dans un désert de sable

L’Espiguette abrite aujourd’hui une lentille de Fresnel qui produit trois éclats blancs toutes les 15 secondes, visibles à près de 45 km. En partie automatisé en 1980 et classé monument historique depuis 2012, le phare n’est plus habité. Il se trouve désormais à 700 mètres du rivage, contre 155 m à sa construction, l’ensablement ayant progressivement éloigné la mer.

Une histoire d’amour en filigrane

La légende veut que Charles Lenthéric soit tombé amoureux d’Elaïs, la fille de l’entrepreneur Charles Dupuy. Face à l’opposition de la famille, l’ingénieur aurait ralenti les travaux pour rester plus longtemps auprès d’elle.

Cette anecdote romanesque contribue au charme du site.

En savoir plus sur cette anecdote romantique

un couple de visiteurs profitant de la vue au sommet

Un patrimoine à découvrir

Le phare se compose d’une tour carrée de 27 m, flanquée de deux ailes qui abritaient jadis les logements des gardiens. Son encorbellement de style néo‑médiéval et ses balustrades en pierre témoignent d’une architecture soignée. Restauré et ouvert au public depuis l’été 2023, il se visite désormais via un parcours muséographique permettant d’en découvrir l’histoire, les jardins et une vue panoramique sur la Camargue.

Pour approfondir la chronologie complète de la construction, l’anecdote du guide ou la description des espaces, consultez la page « L’histoire du phare ».

Pour organiser votre visite et explorer le site éco‑touristique, rendez‑vous sur la rubrique « Préparer sa visite ».

Vie de gardien et légendes de naufrages autour du phare de l’Espiguette

Une anecdote de gardien

Au début du XX ème siècle le gardien du phare Jean Roustan est resté 25 ans sur place dans la solitude des lieux. Il avait compris avec les années que sa jument connaissait par cœur le trajet entre le phare et le centre du Grau du Roi. Un jour, il décida d’atteler d’une charrette cette jument prénommée Francette avec une liste de course et de la laisser partir. Francette emprunta la plage puis se rendit jusqu’à chez l’épicier. Depuis ce jour, elle effectuait seule l’allée retour sur la plage en prenant soin de contourner les obstacles afin de ne pas rester bloquée. N’est-ce pas une première invention du drive ? Vous imaginez-vous l’isolement que vivait les gardiens à l’Espiguette ?

Des tempêtes et naufrages…

« Le ciel est sombre, les vents du sud-Est poussent vers la terre des nuées obscures et l’horizon est bouché. Le navire ne surgira-t-il pas de la grisaille où disparaissent la côte et la mer ? Hélas il est maintenant certains que le Schiaffino ne sera plus jamais signalé par la vigie de Notre-Dame de la Garde. » Les articles de journaux relatant de sombres histoires de naufrages au large de l’Espiguette sont nombreux. Profitez d’un temps hivernal, tempétueux pour vous plonger dans ces histoires de naufrages avec les guides du phare de l’Espiguette. Coupe-vent recommandés !

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